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Emmanuel Macron, président de la République française, pourrait reconnaître la responsabilité de l'État français dans l'assassinat de Larbi Ben M’hidi, figure emblématique de la guerre de Libération nationale algérienne, tué par des parachutistes français en 1957.
Cette possibilité a été évoquée par Benjamin Stora, historien et membre d'une commission mixte d'historiens, lors d'une rencontre avec le président le 19 septembre.
L'information, rapportée par le journal Le Point, souligne l'engagement de Macron envers un travail de « mémoire, de vérité et de réconciliation » concernant le passé colonial français en Algérie.
Au cours de la réunion, Stora a interrogé Macron sur la reconnaissance de l'État dans le meurtre de Ben M’hidi, recevant une réponse ambivalente du président qui a indiqué qu’il n’écartait pas cette option.
Larbi Ben M’hidi, arrêté à Alger en février 1957, a été assassiné le 4 mars, et son meurtre a été initialement camouflé en suicide.
Cependant, des déclarations ultérieures de militaires impliqués, comme le colonel Bigeard, ont révélé que Ben M’hidi avait été tué sur ordre supérieur, un fait corroboré par le général Paul Aussaresses, qui a avoué dans ses mémoires avoir exécuté l'ordre de tuer Ben M’hidi.
Ce geste de reconnaissance s'inscrit dans un contexte plus large où Macron a déjà admis la responsabilité de l'État français dans d'autres cas, tels que ceux de Maurice Audin et Ali Boumendjel, tous deux assassinés pendant la guerre d'Algérie.
La question de la reconnaissance des crimes d'État demeure sensible et pourrait ouvrir la voie à un dialogue plus approfondi sur les relations franco-algériennes.
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