Faut-il écrire un prologue dans son roman ? Conseils d’écriture et avis d’autrice

Avant tous, démarrons par le commencement : Qu’est-ce qu’un prologue ?

Le prologue, c’est une ouverture optionnelle, placée avant le chapitre 1 d’un roman. Il sert souvent à introduire un élément clé de l’histoire : un événement passé, un personnage mystérieux, ou une ambiance particulière. Même s’il se déroule parfois dans une autre temporalité, d’un autre point de vue ou avec un ton différent, le prologue fait pleinement partie du récit. Et pourtant, il peut changer toute la lecture.

Quelle est son utilité ?

De mon point de vue, le prologue sert aussi à appâter le lecteur. Il donne une première idée de ce qui l’attend, une promesse. C’est un peu comme le top départ d’une course ! On le sait tous : les premiers chapitres d’un roman peuvent parfois décourager les lecteurs à cause de la lenteur de mise en place. Mais un bon prologue peut éveiller la curiosité et convaincre de continuer, même si l’action tarde un peu à démarrer.

À l’inverse, j’ai parfois été refroidie dès le prologue. Trop long, trop confus, trop bavard… Ou encore une plume qui, dès les premières lignes, me laissait sur ma faim. Il faut faire attention à son utilisation : le prologue doit servir le lecteur, mais aussi l’histoire. Le but n’est pas de tout dévoiler, mais de semer une piste. Comme une odeur de gâteau qui cuit au four : il doit ouvrir l’appétit, pas rassasier.

Quand faut-il l’éviter ?

Concrètement, le prologue n’est pas obligatoire. Et dans certains cas, il vaut mieux s’en passer. Le prologue peut être une arme puissante… ou un faux départ. Voici quelques cas où il vaut mieux s’en passer :

• Si ton histoire commence déjà fort dès le chapitre 1, inutile de la ralentir avec une scène introductive. Parfois, vouloir forcer un prologue là où le récit se suffit à lui-même peut casser l’élan, créer une redite ou une confusion. Si ton premier chapitre pose efficacement les bases, autant foncer.

• Si ton prologue sert uniquement à donner des informations qu’on retrouvera plus tard dans l’histoire, attention : ça peut frustrer ou ennuyer le lecteur.

• Si tu l’utilises pour "te rassurer" en tant qu’auteur, pour te donner une impression de structure sans qu’il ait une vraie fonction narrative... demande-toi s’il est vraiment nécessaire. Il ne doit être ni un pense-bête, ni un résumé. Il doit être une partie organique du roman, pas un chapitre bonus.

• Enfin, si le ton ou le style du prologue est trop éloigné du reste du livre, cela peut dérouter. Un prologue ultra dramatique suivi d’un chapitre 1 léger et drôle peut créer une dissonance. Même s’il se passe à une autre époque ou d’un autre point de vue, il doit rester cohérent avec la voix globale du roman.

Mon point de vue d’autrice

Je sais qu’il y a certains lecteurs qui sautent les prologues (oui oui, ça existe… et ça me choque autant que toi, lol). Mais moi, je ne peux pas m’en passer, ni à l’écriture, ni à la lecture.

Je prends toujours le temps d’en écrire un, car il me permet, à moi aussi, de savoir où je vais aller. Il me donne faim, me pousse à répondre plus tard aux questions que j’ai moi-même posées. Il m’anime, il me fait vibrer dès les premières lignes. J’aime prendre ce moment pour partager cette vibration avec le lecteur, ce frisson des toutes premières pages.

Et toi alors ?

Le débat sur le prologue ne s’arrêtera sûrement pas ici.

Prologue ou pas prologue, chaque auteur a la liberté de s’en saisir… ou de le laisser de côté.

Parce que chaque histoire a ses propres besoins. Et chaque plume, sa manière de commencer.

Et toi alors ? Prologue… ou pas prologue ?

Paix sur vos cœurs, les lecteurs.

— A.M.C Auteure

P.S.

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