L’Empire s’effondre, l’Aube se lève : l’Occident colonisateur pleure, l’Orient forge sa renaissance

Publié le 3 mai 2025 à 02:32

Depuis des décennies, l'Occident s’arroge le droit de se croire le phare du monde libre, le gardien des valeurs, l’ultime bastion de la « civilisation ». 

L’Empire s’effondre, l’Aube se lève : l’Occident colonisateur pleure, l’Orient forge sa renaissance

Pourtant, les discours qui se répètent avec une précision presque religieuse, qu'ils viennent de Tel-Aviv, de Washington ou de Bruxelles, montrent une chose claire : ce monde-là vacille. Quand Netanyahu justifie les massacres à Gaza en parlant de « défense de la civilisation », il ne fait que reprendre une rhétorique coloniale qui a servi à justifier toutes les guerres injustes. Gaza serait alors l'antithèse de cette « civilisation », l’obscurité face à leur lumière autoproclamée.

Mais de quelle civilisation parle-t-on ? Celle qui a bâti sa puissance sur l’esclavage, le pillage, l’impérialisme ? Celle qui a écrasé les peuples du Sud au nom du progrès ? Quand Poutine attaque l’Ukraine, on crie au sacrilège contre l’ordre mondial, mais quand Israël bombarde des civils, on parle d’autodéfense éclairée. Le deux poids deux mesures est devenu structurel, jusqu’à devenir la norme morale d’un empire en déclin.

Depuis la chute du Mur de Berlin, l’Occident a cru que l’Histoire était terminée, comme l’écrivait Fukuyama. Mais l’Histoire, elle, n’a jamais cessé de s’écrire – ailleurs. La Chine, l’Inde, les nations musulmanes, l’Amérique latine, l’Afrique émergente : toutes reprennent la parole, lentement mais sûrement. Huntington parlait d’un choc des civilisations. Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est le dernier sursaut d’un hégémon, un spasme final avant l’effondrement.

L’Orient n’est plus ce décor exotique sur lequel l’Occident projette ses peurs et ses fantasmes. C’est désormais un acteur de plein droit, qui redéfinit les règles du jeu. L’époque où l’Orient devait se justifier, se défendre, se civiliser est révolue. C’est désormais l’Occident qui doit rendre des comptes – pour ses guerres, pour ses hypocrisies, pour son aveuglement.

Quand Netanyahu rejette l’idée d’un État palestinien, il ne rejette pas seulement un peuple : il nie la possibilité même d’un monde multipolaire, d’un partage des voix, d’une reconnaissance de l’altérité. Il persiste à croire que sa guerre est celle de la « civilisation » contre la barbarie. Or, l’Histoire est sans pitié avec ceux qui refusent de voir leur époque changer. Aujourd’hui, la prétendue supériorité morale de l’Occident est devenue un récit vide. Son incapacité à admettre ses erreurs, ses crimes et ses échecs marque son crépuscule.

C’est le tour de l’Orient maintenant. Non pas pour dominer à son tour, mais pour dire non. Non aux narrations biaisées. Non aux alliances à géométrie variable. Non à l’hégémonie camouflée en démocratie. C’est le tour de l’Orient de reconstruire une pensée, une alternative, un avenir où l’humain est au centre, et non les intérêts géopolitiques d’une minorité surarmée. Car si une civilisation doit survivre, ce sera une civilisation de justice, de mémoire, et d’avenir partagé.

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