Le samedi 10 mai, sous forte pression diplomatique américaine, l’Inde et le Pakistan ont accepté un cessez-le-feu. Officiellement, Washington se targue d’avoir évité une escalade nucléaire.
ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA

Officieusement, cette désescalade révèle surtout un tournant stratégique majeur : pour la première fois, l’Occident vacille, défié sur le terrain militaire par les technologies russes et chinoises, dans une guerre réelle, entre deux puissances étatiques.
Ce conflit, à première vue régional, a exposé au grand jour les failles de l’armement occidental. Les drones indiens, livrés par les États-Unis et la France, ont été repérés et neutralisés par des moyens locaux. Pire encore, des chasseurs Rafale — vitrines de l’excellence aéronautique française — auraient été abattus lors de frappes pakistanaises, selon les déclarations du ministre pakistanais des Affaires étrangères et relayées par Defence Security Asia. Ces pertes, non confirmées de manière indépendante, suffisent néanmoins à semer le doute : et si le mythe de l'invincibilité occidentale était en train de s’effondrer ?
Le Pakistan, appuyé stratégiquement par la Chine et la Russie, a su imposer une réponse technologique efficace. L’utilisation des J-10C chinois, armés de missiles PL-15E, a permis de repousser les attaques aériennes indiennes de manière ciblée et spectaculaire. En retour, plusieurs missiles SCALP — joyaux de l’industrie française — auraient été interceptés ou n’auraient même pas explosé, selon des témoignages relayés sur les réseaux sociaux pakistanais et jamais contredits officiellement par New Delhi.
Aurangzeb Ahmed, vice-maréchal de l’air pakistanais, a résumé la situation avec diplomatie : « Le Rafale n’est pas un mauvais avion. C’est un très bon appareil, à condition qu’il soit bien employé. » Une phrase qui sonne comme une condamnation feutrée de l’incapacité occidentale à adapter ses outils de guerre à de nouveaux environnements tactiques. Autrement dit : même les meilleures armes perdent leur efficacité si elles sont mal utilisées ou confrontées à une défense plus moderne et plus agile.
Ce conflit n’est pas qu’une guerre de missiles. Il est aussi un révélateur stratégique. Là où les États-Unis se montrent prudents, recalculant chaque mouvement, la Chine et la Russie avancent avec assurance. Trump a affirmé avoir « aidé » à éviter un désastre. Mais derrière cette façade diplomatique, les faits sont têtus : le camp occidental a été forcé de reculer, non par choix mais par nécessité.
Plus inquiétant encore pour Paris, Londres et Washington : cette guerre met en scène, pour la première fois, une confrontation directe entre technologies d’État. Finies les guerres asymétriques où l’armement occidental écrasait des groupes armés. Cette fois, ce sont des plateformes de défense entières, des avions de chasse dernier cri et des drones sophistiqués qui se sont affrontés. Et les résultats sont loin d’être à l’avantage des puissances dites « avancées ».
À cela s’ajoute une conséquence stratégique inattendue : le réveil possible du monde arabe. Si la Chine et la Russie apparaissent désormais capables de battre militairement les outils français ou américains, pourquoi certains pays du Sud continueraient-ils à s’équiper à prix d’or auprès d’un Occident en perte de vitesse ? Cette inversion du rapport de force pourrait redessiner l’échiquier mondial plus vite qu’on ne l’imagine.
Ce qui se joue ici dépasse donc de loin le simple face-à-face indo-pakistanais. C’est une fissure dans l’armure occidentale. Une brèche que d’autres nations pourraient bien exploiter. Le désengagement progressif des États-Unis, l’hésitation européenne, et l’arrogance technologique des grandes firmes d’armement pourraient, à terme, coûter très cher.
La guerre, on le sait, est le miroir des empires. Et celui-ci commence à se fissurer.
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