Parlons sérieusement. Ou pas. Voilà que les États-Unis, parangons autoproclamés de la liberté numérique et de la moralité technologique, brandissent une fois de plus l'épouvantail Huawei.
ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA

Leur dernier cri du cœur (ou plutôt cri de panique) : les fameuses puces Ascend de la firme chinoise seraient une "menace" pour les règles d’exportation américaines. On frôle l’indigestion réglementaire.
Le pays qui voit l’espionnage partout… sauf chez lui
Les accusations sont claires : utiliser ces puces en dehors de la Chine constituerait une violation des sacro-saintes sanctions américaines. La Maison Blanche brandit donc la menace comme une baguette magique : “Attention, danger chinois !” Mais qui surveille les sorciers de la NSA ? Parce que si on parle de surveillance mondiale, disons-le franchement : le grand gagnant, depuis toujours, c’est bien l’oncle Sam.
Souvenez-vous d’Edward Snowden. Oui, ce nom qui hérisse les poils de la CIA. Grâce à lui, on a appris que les États-Unis espionnaient... à peu près tout le monde : vos appels, vos mails, vos recherches Google, vos conversations WhatsApp, même vos ronflements dans le salon captés par votre TV connectée.
Alexa, est-ce que Huawei me surveille ?
Ironie du sort : pendant que Washington accuse Huawei de possibles dérives, des millions d’Américains laissent tourner sans sourciller leurs enceintes Alexa, véritables petites taupes numériques prêtes à enregistrer jusqu’à votre commande de pizza. Et que dire des iPhones, fidèles espions de poche, ou de Google qui connaît vos secrets avant même que vous les formuliez ?
Mais quand c’est la Chine, c’est forcément un complot. Quand c’est la Silicon Valley, c’est de « l’innovation ».
Le techno-nationalisme sauce étoilée
Cette guerre contre Huawei n’est pas seulement commerciale, elle est idéologique. Car derrière l’excuse des exportations et de la sécurité nationale se cache une peur bien plus viscérale : celle de perdre la main sur l’ordre numérique mondial. Et ça, Washington n’est pas prêt à le tolérer.
Alors, oui, Huawei fabrique des puces puissantes. Oui, la Chine veut jouer dans la cour des grands du calcul haute performance et de l’IA. Mais quand le shérif autoproclamé de la planète numérique se met à crier au voleur, alors que ses propres coffres débordent de données siphonnées aux quatre coins du monde… il y a de quoi rire jaune. Ou rouge. Selon vos préférences géopolitiques.
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