L’Indonésie remet en question l’achat de Rafale après le revers indien face au Pakistan

Publié le 20 mai 2025 à 09:31

Le contrat emblématique de 42 avions Rafale entre la France et l’Indonésie, estimé à près de 8 milliards de dollars, pourrait vaciller. 

En cause : la récente déroute technologique subie par les chasseurs français lors du conflit éclair entre l’Inde et le Pakistan. 

ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA

L’Indonésie remet en question l’achat de Rafale après le revers indien face au Pakistan

Le contrat emblématique de 42 avions Rafale entre la France et l’Indonésie, estimé à près de 8 milliards de dollars, pourrait vaciller. 

En cause : la récente déroute technologique subie par les chasseurs français lors du conflit éclair entre l’Inde et le Pakistan. 

Trois appareils Rafale auraient été détruits lors d’opérations aériennes menées par l’armée indienne, selon les déclarations du ministre pakistanais des Affaires étrangères, relayées par le média spécialisé Defence Security Asia.

Bien que ces pertes n’aient pas été confirmées de manière indépendante, elles ont suffi à déclencher une onde de choc parmi les partenaires militaires traditionnels de la France. Jakarta, qui s’était engagé à moderniser sa flotte avec l’avion de chasse multirôle tricolore, examine désormais les implications de ce revers. Un haut responsable du ministère indonésien de la Défense, cité par The Jakarta Post, aurait déclaré sous couvert d’anonymat : « Nous ne pouvons ignorer les enseignements opérationnels de ce conflit. Il en va de notre sécurité nationale. »

Un revers symbolique pour Dassault Aviation

Pour Paris, cette remise en question survient à un moment critique. Le Rafale, vitrine de l’industrie aéronautique française, avait connu un succès inédit à l’export ces dernières années, notamment en Égypte, en Inde, en Grèce et aux Émirats arabes unis. Le contrat indonésien représentait non seulement une percée stratégique en Asie du Sud-Est, mais aussi une affirmation de la souveraineté technologique européenne face aux géants américains et chinois.

Mais les doutes qui s’accumulent autour de la performance réelle de l’appareil pourraient ternir cette trajectoire. D’après des analystes de Janes Defence Weekly, plusieurs missiles SCALP, également français, auraient échoué à atteindre leur cible ou auraient été neutralisés lors de la même séquence de frappes, renforçant l’impression d’un échec systémique face à des contre-mesures électroniques modernes.

Un signal pour le Sud Global

Le conflit indo-pakistanais, bien que limité géographiquement, a exposé un bouleversement stratégique global : pour la première fois, des armements occidentaux de haute technologie ont été mis en échec dans une guerre interétatique face à des équipements russes et chinois. Les avions pakistanais J-10C, dotés de missiles PL-15E, ont infligé des pertes significatives, bouleversant la hiérarchie militaire habituelle.

Pour des pays comme l’Indonésie, le Maroc ou encore l’Arabie saoudite, qui ont longtemps dépendu des technologies occidentales, ce revirement sonne comme un signal d’alerte. Si les plateformes de défense dites « avancées » ne garantissent plus la supériorité tactique, pourquoi continuer à s’y fier à prix d’or ? La Chine et la Russie, en embuscade, proposent déjà des alternatives performantes à des coûts souvent inférieurs.

Silence à Paris, inquiétude à Jakarta

Du côté français, le ministère des Armées s’est refusé à tout commentaire officiel sur les pertes supposées des Rafale indiens. Mais selon La Tribune, des échanges diplomatiques discrets seraient en cours pour rassurer les autorités indonésiennes. Dassault Aviation, de son côté, maintient que « les Rafale livrés à l’Inde ont donné entière satisfaction dans les conditions de déploiement exigées par l’armée indienne. »

En coulisse, pourtant, l'inquiétude grandit. Car ce contrat indonésien est devenu un symbole : celui de la capacité ou non de la France à rester une puissance d’exportation militaire crédible dans un monde où les équilibres technologiques se renversent.

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