TECHNOLOGIE — Veo 3 : Quand Google réinvente le cinéma sans caméra

Publié le 27 mai 2025 à 11:15

Il ne faut plus qu’un texte pour faire un film.

ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA

C’est le pari — et désormais le choc — qu’impose Veo 3, la nouvelle prouesse de Google dévoilée lors de la conférence I/O 2025. 

TECHNOLOGIE — Veo 3 : Quand Google réinvente le cinéma sans caméra

Présentée comme une révolution dans le domaine de la création vidéo, cette intelligence artificielle convertit des descriptions textuelles en courts-métrages immersifs, avec un niveau de réalisme qui défie les standards du cinéma traditionnel.

Des scènes d’action dynamiques, des visages expressifs, des voix synchronisées, des sons d’ambiance et même des mouvements de caméra pensés par IA : Veo 3 ne se contente pas de générer des images, elle raconte une histoire. Mieux encore, elle le fait en quelques secondes. De quoi ébranler les fondements mêmes de la création visuelle.

Sur les réseaux sociaux, les premières vidéos générées avec Veo 3 ont affolé les compteurs. Partagées en masse, elles ont suscité l’émerveillement, la stupeur… et une pointe d’inquiétude. Car au-delà de la performance technologique, beaucoup s’interrogent : que reste-t-il du rôle du réalisateur, du scénariste, ou même de l’acteur, quand une IA peut endosser toutes les casquettes ?

La question n’est pas purement philosophique. Elle est aussi juridique et éthique. Google assure avoir intégré des filigranes numériques (grâce à la technologie SynthID) pour authentifier les vidéos générées. Mais cela suffira-t-il à préserver les droits des créateurs humains ? À éviter les dérives, les falsifications ou les usages abusifs ? Pour l’instant, la technologie est accessible uniquement à des créateurs sélectionnés, mais la généralisation semble inévitable.

Pour certains, Veo 3 annonce une ère d’émancipation artistique, où chacun, sans budget ni équipe, pourra réaliser son propre film. Pour d’autres, c’est un tournant glaçant, qui menace le cinéma tel que nous le connaissons.

Une chose est sûre : le futur de la création visuelle est en train de se jouer. Et cette fois, le metteur en scène… pourrait bien s’appeler Google.

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