TECH & POLITIQUE — Meta sur les traces de Trump ? Le virage conservateur de Zuckerberg secoue la Silicon Valley

Publié le 28 mai 2025 à 14:19

La Silicon Valley retient son souffle. Mark Zuckerberg, patron historique de Meta, semble opérer un virage inattendu. 

ÉCRIT PAR RADIO SISKO FM

TECH & POLITIQUE — Meta sur les traces de Trump ? Le virage conservateur de Zuckerberg secoue la Silicon Valley

 

Moins de deux ans après la fin de l’ère Trump, l’homme d’affaires californien renoue, en apparence, avec les codes de l’Amérique conservatrice. Un slogan détourné — “Make Meta Great Again” — des nominations stratégiques, et surtout, une série de décisions internes aux relents idéologiques : de quoi faire bondir les défenseurs des droits civiques.

Selon un rapport exclusif de Business Insider, Meta a discrètement démantelé ses programmes de diversité, équité et inclusion (DEI), accusés en interne d’alimenter “une forme de division idéologique”. Un changement brutal qui aurait provoqué l'indignation d'une partie des employés.

En parallèle, les politiques de modération du contenu ont été allégées. Des propos auparavant modérés — voire supprimés — sont désormais tolérés sur les plateformes de Meta. Des associations comme la Human Rights Campaign dénoncent une dérive grave, notamment envers les personnes LGBTQ+, désormais plus exposées au harcèlement en ligne.

Mais le coup de grâce est venu de l’arrêt des partenariats avec les agences de fact-checking indépendantes. Meta mise désormais sur un outil maison — les “Community Notes” — inspiré de celui de X/Twitter. Loin de rassurer, cette mesure a suscité un tollé parmi les experts de la lutte contre la désinformation.

Le symbole le plus fort, toutefois, reste la nomination en janvier 2025 de Dana White — patron de l’UFC et proche de Donald Trump — au conseil d’administration de Meta. Une décision qui a fait bondir les observateurs politiques, certains y voyant une tentative délibérée de séduire la base MAGA.

“Ce qui est en train de se passer chez Meta, c’est une stratégie d’alignement politique. L’entreprise cherche à apaiser les républicains à l’aube de la nouvelle présidentielle, tout en se protégeant d’une régulation antitrust,” analyse un expert cité par le Financial Times.

Des figures publiques comme Meghan Markle et le prince Harry ont publiquement exprimé leur inquiétude, accusant Meta de trahir ses engagements en matière de lutte contre la haine en ligne.

Le pari de Zuckerberg est clair : réconcilier son empire numérique avec un électorat plus conservateur. Mais à quel prix ? Les démissions internes, le départ de la NAACP Legal Defense Fund de son comité de droits civiques, et les critiques croissantes montrent que ce revirement soulève autant de doutes qu’il promet de gains politiques.

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