L’idylle politique entre Donald Trump et Elon Musk n’aura pas survécu aux réalités du pouvoir.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM

Donald Trump et Elon Musk à la mi-mars à la Maison-Blanche, en arrière-plan : J. D. Vance.
Photo : Imago
Après 130 jours d’exercice, le très médiatisé entrepreneur quitte officiellement son rôle de conseiller spécial auprès de l’ancien président américain. Une séparation précipitée par un désaccord frontal sur un projet de loi républicain jugé trop coûteux, et par l’échec partiel de l’initiative “DOGE” censée révolutionner les dépenses publiques.
Une fin de collaboration sèche et publique
Dans un communiqué diffusé mercredi matin, le bureau de Donald Trump a confirmé le départ d’Elon Musk de son équipe de conseillers. Officiellement, il s’agirait de la fin du mandat temporaire maximal prévu pour ce type de fonction non élue. Mais officieusement, les tensions étaient palpables. “Je ne peux pas soutenir une législation qui multiplie les déficits tout en prétendant les réduire. C’est décevant”, a déclaré Musk sur X (ex-Twitter), déclenchant une onde de choc parmi les conservateurs.
L’échec relatif de “DOGE”
L’une des missions clés de Musk était de piloter l’ambitieuse “Department of Government Efficiency” (DOGE), une initiative censée faire économiser jusqu’à 2 000 milliards de dollars à l’État fédéral. Revu à la baisse à 150 milliards, l’objectif a finalement été annoncé comme atteint à hauteur de 160 milliards. Mais des enquêtes indépendantes, notamment celle menée par CBS News, montrent que les méthodes utilisées auraient entraîné des effets secondaires budgétaires estimés à plus de 135 milliards de dollars de pertes nettes. “DOGE a souffert de trop de promesses et pas assez d’exécution réaliste”, résume l’analyste politique Maria Hernandez.
Tesla, victime collatérale
Ce virage politique n’a pas été sans conséquence pour la marque emblématique de Musk. Les positions controversées de l’entrepreneur, notamment sa proximité avec Trump, ont suscité un boycottage massif sur les réseaux sociaux. Résultat : les actions de Tesla ont chuté de 11 % en une semaine, et les ventes ont reculé de 20 % au premier trimestre 2025. L’effet Musk, longtemps moteur de croissance, devient aujourd’hui un facteur d’instabilité.
DOGE survivra-t-elle à Musk ?
Selon des sources proches du Congrès, plusieurs éléments de l’initiative DOGE pourraient être intégrés à des propositions législatives à venir. L’administration actuelle souhaiterait conserver certains mécanismes de rationalisation budgétaire, tout en se distanciant du style “startup” qui a valu à Musk autant d’admirateurs que de détracteurs.
“DOGE doit devenir une culture, pas une opération de communication ponctuelle”, a néanmoins insisté Musk dans une dernière déclaration à la presse, laissant planer l’idée d’un retour à la charge sous une autre forme.
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