Tesla mise tout sur la conduite sans volant : Elon Musk relance le pari du robotaxi autonome

Le 12 juin prochain, Tesla prévoit de lancer officiellement un service expérimental de robotaxis dans la capitale texane. Une poignée de véhicules Model Y, équipés de la technologie FSD (Full Self-Driving), devraient transporter des passagers sans conducteur derrière le volant — tout simplement parce qu’il n’y en aura pas.

Cette démonstration s’inscrit dans un projet plus ambitieux baptisé Cybercab, un véhicule au design minimaliste et 100 % autonome, annoncé pour 2026. Ni volant, ni pédales : une cabine pour deux, conçue pour la ville et les trajets courts. Son prix visé ? Moins de 30 000 dollars. Tesla espère ainsi révolutionner la mobilité urbaine tout en réduisant drastiquement les coûts de transport à l’unité.

Mais pour atteindre cette utopie technologique, Musk joue aussi une autre carte : l’influence politique. Ces dernières semaines, des représentants de Tesla ont intensifié leur lobbying à Washington pour faire passer un projet de loi surnommé Autonomous Vehicle Acceleration Act. Objectif : créer un cadre fédéral qui faciliterait l’autorisation et la circulation à grande échelle de ces voitures sans conducteur.

Pour autant, la route reste semée d’embûches. L’administration américaine de la sécurité routière (NHTSA) n’a pas encore validé les exemptions nécessaires pour les véhicules sans commandes manuelles. Par ailleurs, une nouvelle enquête sur le système FSD a été ouverte après plusieurs incidents signalés en conditions de faible visibilité.

Malgré cela, Musk reste fidèle à sa vision : « La voiture autonome est le futur. Et ce futur arrive plus vite qu’on ne le croit. »

Dans un contexte où les ventes de Tesla ont chuté de 20 % en un an, ce pari pourrait soit relancer la dynamique… soit creuser davantage l’écart entre promesse technologique et réalité. Mais comme souvent avec Elon Musk, impossible de rester indifférent : le spectacle continue, et la voiture sans volant est en route.