En Suède, les déchets deviennent énergie : un modèle qui alimente plus d’un million de foyers

 Le pays scandinave a réussi là où tant d’autres tâtonnent encore : faire des ordures ménagères une véritable ressource énergétique. 

Grâce à une politique de valorisation par incinération des déchets non recyclables, la Suède alimente chaque année environ 250 000 foyers en électricité et plus de 800 000 en chauffage urbain, selon les données relayées par Le Monde et France 24.

Mais cette réussite cache une réalité étonnante : le pays ne produit plus assez de déchets pour alimenter ses propres incinérateurs. 

Depuis plusieurs années, la Suède importe entre 1,3 et 2 millions de tonnes de déchets en provenance de pays voisins comme la Norvège, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou encore l’Irlande, afin de maintenir ses usines à pleine capacité. Un paradoxe qui fait de la Suède un acteur majeur du traitement des déchets en Europe.

L’idée est simple, les pays étrangers, souvent débordés par la gestion de leurs propres ordures, payent la Suède pour qu’elle incinère leurs déchets, un service qui permet à Stockholm de générer de l’énergie, tout en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles. Un modèle gagnant-gagnant sur le papier.

Cependant, tout n’est pas si vert. L’incinération produit du dioxyde de carbone, et si les usines suédoises sont parmi les plus performantes au monde en matière de filtration et de récupération d’énergie, l’impact environnemental reste présent. De plus, certains experts estiment que cette stratégie pourrait freiner le développement d’alternatives plus durables comme le recyclage ou le compostage à grande échelle.

Reste que le modèle suédois force l’admiration et invite à repenser la gestion des déchets non pas comme un fardeau, mais comme une ressource énergétique potentielle. Un exemple à suivre…