Ordinateur quantique compact : la startup Nord Quantique promet une révolution énergétique et technologique d’ici 2031

C’est la promesse ambitieuse de Nord Quantique, une startup québécoise qui développe un processeur quantique capable de rivaliser — voire de supplanter — les supercalculateurs classiques, en misant sur la physique pure et une efficacité énergétique sans précédent.

Alors que l’informatique quantique peine encore à démontrer une viabilité commerciale à grande échelle, Nord Quantique affiche un cap clair : dépasser les 1 000 qubits logiques d’ici 2031, grâce à une approche inédite baptisée multimode encoding. Ce procédé permettrait de corriger les erreurs quantiques — talon d’Achille de l’industrie — sans surcharger le système avec des qubits redondants.

« Nous visons une architecture où chaque qubit physique correspond à un qubit logique. Cela rend notre système plus compact, plus stable et surtout plus économe », explique l’équipe de Nord Quantique dans un communiqué officiel nordquantique.ca.

L’un des faits les plus marquants ? La promesse d’un gain énergétique de 99 % pour certaines applications. Selon les premiers essais, l’ordinateur quantique de Nord Quantique aurait résolu un problème de cryptographie complexe (RSA-830) en consommant 120 kWh en une heure — là où un système HPC (calcul haute performance) aurait nécessité 280 000 kWh sur plusieurs jours.

« Le défi n’est pas seulement la puissance de calcul, mais l'efficacité. Si on peut obtenir un tel résultat avec une fraction de l’énergie, cela change toute la logique des centres de données », souligne un article de TechRadar Pro.

Autre prouesse : la stabilité du système. Lors de tests, le processeur quantique a maintenu l’intégrité de l’information sur 32 cycles de correction d’erreurs, avec une perte maîtrisée inférieure à 13 % par cycle. Le tout dans une surface d’environ 20 m², rendant l’appareil compatible avec les infrastructures actuelles des data centers.

La course au quantique n’est pas qu’un pari technologique : elle redéfinit les équilibres mondiaux. Face aux investissements massifs de la Chine, des États-Unis et de l’Union européenne, le modèle proposé par Nord Quantique pourrait représenter un nouveau jalon dans la souveraineté numérique des pays qui adopteront cette solution.

Nord Quantique ne cherche pas à faire « mieux » que les géants du calcul classique, mais à faire autrement. 

Et si sa feuille de route se concrétise, les géants de la Silicon Valley et les centres de calcul gouvernementaux pourraient bien revoir leurs plans.