Alors que l’or continue de symboliser la richesse, la stabilité et la sécurité économique, une série d’études scientifiques publiées récemment vient remettre en question la durabilité de cet or si convoité.
ÉCRIT PAR : @radiosiskofm
Selon plusieurs experts, les réserves mondiales d’or pourraient s’épuiser d’ici 15 à 20 ans, en raison de la rareté croissante des gisements exploitables et de l’augmentation constante de la demande.
D’après les dernières données publiées par le World Gold Council, les réserves prouvées de gisements exploitables s’élèveraient à environ 50 000 tonnes, soit l’équivalent d’une quinzaine d’années de production au rythme actuel .
À cette pénurie annoncée s’ajoute un défi technologique, les nouveaux gisements sont plus profonds, plus pauvres en teneur et plus coûteux à exploiter. Une équation qui oblige les industriels à revoir leur stratégie, tandis que les économistes s’inquiètent déjà de possibles tensions sur les marchés.
Mais une autre révélation attire l’attention, l’or de notre planète ne proviendrait pas seulement de météorites ou de la croûte terrestre, mais remonterait des profondeurs du noyau via les panaches mantelliques. C’est ce que suggère une étude publiée dans Nature en juin 2025, après la découverte d’isotopes rares de ruthénium dans les basaltes de l’archipel hawaïen.
« Ces traces indiquent un transport de matériaux très profonds, provenant probablement de la limite noyau-manteau », explique la chercheuse Shana Goffredi à LiveScience. En d’autres termes, la Terre “respire” ses propres métaux précieux, qui se fraient un chemin jusqu’à la surface à travers les volcans actifs.
Ces découvertes géologiques posent une question fondamentale : sommes-nous prêts à changer notre manière de consommer l’or ?
Recyclage, économie circulaire, techniques minières durables, plusieurs voies sont explorées pour éviter un épuisement prématuré. En Europe, certaines entreprises investissent dans "l’urban mining”, c’est-à-dire le recyclage de l’or contenu dans les déchets électroniques (smartphones, ordinateurs, circuits imprimés).
En parallèle, la recherche s’oriente vers l’exploitation de gisements ultra-profonds ou sous-marins, avec des risques écologiques encore largement débattus.
Ce que révèlent ces recherches, au-delà des chiffres, c’est la fin d’un cycle. Non pas celle de l’or, mais celle de sa surconsommation insouciante. L’or ne coule plus à flots, il ruisselle lentement, précieusement, depuis les entrailles brûlantes de notre planète. Et ce trésor millénaire pourrait bien devenir, dans un avenir proche, un marqueur de conscience écologique autant qu’un étalon de valeur.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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