Alors que la bataille de l’intelligence artificielle s’intensifie, Meta, le géant fondé par Mark Zuckerberg, redouble d’efforts pour rester dans la course.
ÉCRIT PAR : @radiosiskofm

Dernier épisode en date, des discussions exploratoires avec plusieurs startups prometteuses du secteur, notamment Perplexity AI, une jeune pousse en pleine ascension dans le domaine des moteurs de recherche intelligents.
Selon les révélations de The Verge et du Wall Street Journal, Meta a récemment multiplié les démarches auprès de sociétés spécialisées dans l’IA générative. Parmi elles figurent Perplexity, Thinking Machines, ou encore Safe Superintelligence, fondée par les anciens dirigeants de GitHub et Apple AI, Nat Friedman et Daniel Gross.
Ces échanges, qualifiés de "préliminaires", n’ont pour l’instant pas débouché sur des offres formelles. En cause, des désaccords sur la valorisation des entreprises, mais aussi le refus de certaines d'entre elles de perdre leur indépendance. Perplexity, par exemple, serait actuellement en quête d’un financement de 500 millions de dollars pour poursuivre sa croissance sans se faire absorber par un géant.
Face à ces réticences, Meta change de tactique. Plutôt que d’acheter, l’entreprise mise désormais sur une autre arme, le recrutement de haut niveau. En mai, elle a ainsi réussi à faire venir Alexandr Wang, le jeune prodige de Scale AI, après avoir pris une participation de 49 % dans son entreprise. Wang n’est pas seul, Daniel Gross et Nat Friedman sont également attendus pour diriger de nouvelles divisions IA chez Meta.
D’après le Wall Street Journal, les packages proposés aux recrues peuvent atteindre jusqu’à 100 millions de dollars, entre primes, stock-options et projets personnalisés. Une vraie déclaration de guerre aux autres géants du secteur, d’OpenAI à Google DeepMind.
Si Meta accuse un certain retard face à ses concurrents directs dans l’IA générative, l’entreprise n’en reste pas moins un poids lourd doté de ressources colossales. Son modèle Llama 3 est déjà utilisé en interne sur Instagram et WhatsApp, et des initiatives comme Meta AI commencent à apparaître dans les produits du quotidien.
Mais le retard est bien réel. En s’entourant de figures majeures du secteur et en explorant des pistes comme Perplexity, Zuckerberg cherche à rattraper son retard stratégique tout en garantissant une forme de souveraineté technologique à son écosystème.
Les jeunes pousses de l’IA semblent, pour l’instant, préférer la voie de l’autonomie. Mais face à l’ampleur des moyens mis sur la table, les équilibres pourraient encore basculer.
Reste à savoir si Meta parviendra à séduire sans avaler, et à innover sans dominer. Dans cette guerre froide de la tech, la diplomatie pourrait bien l’emporter sur les gros chèques.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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