États-Unis : la Chambre des représentants bannit WhatsApp des appareils gouvernementaux pour raisons de sécurité

Publié le 24 juin 2025 à 10:16

Nouveau coup dur pour Meta, la Chambre des représentants des États-Unis a décidé d’interdire WhatsApp sur l’ensemble des appareils gouvernementaux à partir du 30 juin.

ÉCRIT PAR : @radiosiskofm

États-Unis : la Chambre des représentants bannit WhatsApp des appareils gouvernementaux pour raisons de sécurité

Des préoccupations grandissantes concernant la cybersécurité, la protection des données sensibles et la gestion des métadonnées.

Dans un mémo interne adressé aux élus et à leur personnel, Catherine Szpindor, Chief Administrative Officer (CAO) de la Chambre, recommande la suppression de l’application sur tous les supports, mobiles, ordinateurs et navigateurs web. Elle invoque notamment « l’absence de garanties suffisantes sur la sécurité des informations stockées » et le manque de clarté sur le chiffrement des sauvegardes et des messages non actifs.

L’interdiction de WhatsApp n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une tendance de durcissement des protocoles numériques au sein du gouvernement fédéral. Rappelons qu’en 2022, TikTok avait été banni des appareils officiels pour des raisons similaires. Cette fois, c’est la messagerie cryptée – pourtant largement utilisée – qui se retrouve dans le viseur.

Parmi les alternatives recommandées par la CAO :

Microsoft Teams (déjà intégré à l’écosystème fédéral)

Amazon Wickr, réputé pour ses normes de chiffrement avancées

Signal, favori des défenseurs de la vie privée

ainsi que iMessage et FaceTime, réservés aux utilisateurs Apple

Meta, la maison-mère de WhatsApp, conteste fermement la décision. Dans une déclaration transmise aux médias, l’entreprise insiste sur le fait que le chiffrement de bout en bout offert par WhatsApp « dépasse les standards du secteur » et protège efficacement les conversations. Elle accuse l’administration d’avoir « mal interprété les mécanismes de sécurité de l’application » et d’écarter sans fondement une des messageries les plus sûres au monde.

Ce bannissement soulève un débat plus large, jusqu’où un gouvernement peut-il aller pour protéger ses données ? Et à quel moment la sécurité nationale prend-elle le pas sur la liberté de choix des outils numériques ?

Dans un contexte où les tensions géopolitiques se cristallisent aussi sur le terrain digital, la Chambre semble vouloir donner l’exemple, mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand il s'agit de communications potentiellement sensibles.

 

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM

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