Scandale d’espionnage : l’Algérie convoque l’ambassadeur de France

Publié le 15 décembre 2024 à 18:09

radio sisko fm

Une nouvelle affaire d’espionnage présumé vient aggraver les tensions entre Alger et Paris. 

Le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France, Stéphane Romatet, suite à des révélations sur les activités clandestines de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française sur le sol algérien.

Selon plusieurs sources locales, la DGSE aurait tenté de recueillir des renseignements sensibles en Algérie, ciblant des infrastructures stratégiques et des personnalités politiques de haut rang. Algérie Patriotique rapporte que les services de contre-espionnage algériens auraient déjoué ces opérations en infiltrant le réseau utilisé par les agents français. Un ancien djihadiste recruté par la DGSE aurait fourni des informations clés ayant permis de neutraliser ces tentatives d’ingérence.

Lors de la convocation, les autorités algériennes ont exprimé leur "indignation" face à ce qu’elles considèrent comme "une atteinte grave à la souveraineté nationale". Le ministère des Affaires étrangères a exigé des explications officielles de la part de Paris. Cet épisode vient renforcer un climat de méfiance déjà marqué par des différends sur des questions mémorielles et économiques.

À Paris, le ministère des Affaires étrangères n’a pas encore répondu aux accusations. Une source diplomatique, citée par Le Monde, indique que la France souhaite "clarifier la situation" par voie diplomatique, sans toutefois confirmer ou infirmer les faits reprochés. Ce silence pourrait être interprété comme une stratégie visant à minimiser l’impact de cette affaire sur les relations bilatérales.

Cette affaire risque de peser lourdement sur les relations entre les deux pays. Les projets de coopération économique, notamment dans les domaines énergétique et universitaire, pourraient être mis en pause. Par ailleurs, l’opinion publique algérienne s’indigne face à ce qu’elle perçoit comme une ingérence persistante de l’ancienne puissance coloniale.

Ce n’est pas la première fois que la DGSE est accusée de telles pratiques en Algérie. 

En 2021, des allégations similaires avaient déjà provoqué une crise diplomatique, bien que résolue par des discussions de haut niveau. 

Cette fois, le ton semble plus ferme du côté algérien, avec une volonté affichée de "protéger ses intérêts stratégiques à tout prix".

Affaire d'espionnage DGSE : l'Algérie riposte diplomatiquement. © Radio Sisko FM

Affaire d'espionnage DGSE : l'Algérie riposte diplomatiquement. © Radio Sisko FM

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.