"Kraven the Hunter" : un échec retentissant dans l'univers cinématographique de Sony

Sony Pictures, en quête de bâtir un univers cinématographique autour des ennemis de Spider-Man, essuie un nouvel échec avec son dernier film "Kraven the Hunter", selon les premières critiques. 

Avec un score de 14 % sur Rotten Tomatoes, le long métrage se classe parmi les films les moins bien notés de l'année, soulevant des doutes sur la viabilité de cette stratégie cinématographique.

Le film, réalisé par J.C. Chandor et porté par l’acteur Aaron Taylor-Johnson dans le rôle de Sergei Kravinoff, alias Kraven, manque cruellement de profondeur, selon les critiques. 

Le personnage, pourtant emblématique dans les bandes dessinées, est dépeint de manière simpliste, ne rendant pas justice à sa complexité et à ses motivations d'origine.

Selon AP News, Kraven, connu pour son rôle d’anti-héros charismatique, perd ici son identité au profit d'un scénario jugé générique. « Le film ne parvient pas à explorer la psychologie de son personnage principal, le rendant fade et peu mémorable », rapporte le média.

Comme les précédents spin-offs de Sony, tels que "Venom" et "Morbius", "Kraven the Hunter" évolue dans un univers déconnecté de Spider-Man, son adversaire naturel. Cette absence, qualifiée de "handicap narratif" par The Verge, prive le film d’enjeux captivants et laisse un vide que le scénario n’arrive pas à combler.

Les scènes d'action, censées être un point fort du film, manquent d'originalité. D’après Business Insider, les effets spéciaux sont « de qualité médiocre », compromettant l’expérience visuelle. Les critiques soulignent également un manque d’innovation dans les séquences d’action, rendant l’ensemble prévisible et répétitif.

Cette débâcle remet en question l’ambition de Sony de développer un univers autour des ennemis de Spider-Man sans inclure le héros lui-même. Alors que des projets comme "Madame Web" et "El Muerto" sont en préparation, l’échec de "Kraven" pourrait obliger le studio à revoir sa stratégie.

Sony, de son côté, espère toujours capter l'intérêt des fans et trouver un équilibre entre fidélité aux comics et attrait pour un public plus large. Mais pour les critiques, le chemin semble semé d'embûches.

Les premières réactions des spectateurs sur les réseaux sociaux reflètent le désenchantement général. « Je voulais croire au potentiel de Kraven, mais le film manque d’âme », déclare un internaute.

Alors que les attentes autour de l’univers Spider-Man continuent de grandir, la pression monte pour Sony de redresser la barre et de livrer des productions à la hauteur de leur potentiel.