Bientôt un train direct entre la Suisse et Londres ? Un accord pose les rails d’un projet ambitieux pour 2030

Publié le 8 juin 2025 à 20:59

C’est une annonce qui pourrait transformer les habitudes de voyage en Europe, la Suisse et le Royaume-Uni ont signé un accord pour envisager une liaison ferroviaire directe entre Zurich, Bâle ou Genève et Londres, via le tunnel sous la Manche. 

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM

Bientôt un train direct entre la Suisse et Londres ? Un accord pose les rails d’un projet ambitieux pour 2030

Ce projet, encore à l’étude, vise à proposer une alternative rapide et écologique à l’avion, avec un temps de trajet estimé entre 5 et 6 heures.

Le 9 mai dernier, à la gare de Londres St Pancras, la secrétaire britannique aux Transports, Heidi Alexander, et le conseiller fédéral suisse Albert Rösti ont officiellement signé un memorandum of understanding (MoU).

Cet accord ne lance pas encore la construction d’une ligne, mais marque le début d’un travail conjoint entre les deux pays pour en étudier la faisabilité.

« Nous posons les bases d’un futur dans lequel voyager entre la Suisse et Londres sera aussi simple que de prendre un TGV à travers la France », a déclaré Heidi Alexander, citée par Financial Times.

L’idée est ambitieuse, supprimer les correspondances et gagner en rapidité, là où les trajets actuels exigent un changement à Paris, souvent chronophage. Un train direct permettrait un trajet Zurich–Londres en 5 à 6 heures, contre plus de 7h30 aujourd’hui.

Mais plusieurs obstacles restent à surmonter :

  • L’absence de points de contrôle douaniers et d’immigration dans les gares suisses,
  • Des contraintes techniques liées à la sécurité dans le tunnel sous la Manche,
  • La nécessité d’une coopération tripartite entre Suisse, France et Royaume-Uni,
  • La validation du matériel roulant par l’opérateur du tunnel (actuellement Eurostar).

Eurostar, qui détient aujourd’hui le monopole de l’exploitation des trains sous la Manche, est le candidat naturel pour cette nouvelle ligne. Mais selon RailTech, d’autres opérateurs comme Trenitalia, ou même Virgin, ont déjà exprimé leur intérêt à briser ce monopole.

Un groupe de travail sera mis en place dans les mois à venir pour planifier les prochaines étapes. Le calendrier reste flou, mais les premiers trajets pourraient voir le jour autour de 2030, si les négociations avancent rapidement.

Ce projet s’inscrit dans un mouvement plus large : favoriser le train face à l’avion, dans un contexte de crise climatique et de recherche de mobilités plus durables. 

La Suisse et le Royaume-Uni y voient une opportunité de renforcer leurs liens économiques tout en réduisant les émissions de CO₂.

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