Échangés à la naissance : ces histoires vraies qui bouleversent des familles des décennies plus tard

Publié le 9 juin 2025 à 14:57

Grâce aux tests ADN, de plus en plus de familles découvrent qu’un bébé a été échangé à la naissance. Retour sur des cas bouleversants au Royaume-Uni, en Norvège et ailleurs.

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM

Échangés à la naissance : ces histoires vraies qui bouleversent des familles des décennies plus tard

Quand la génétique réécrit le passé, les fondations d’une vie entière peuvent vaciller. Ce fut le cas pour un Britannique qui, après avoir effectué un simple test ADN en ligne, a découvert que son propre père avait été échangé à la naissance dans les années 1940. 

L’homme, aujourd’hui décédé, n’a jamais su qu’il avait grandi dans une famille qui n’était pas la sienne biologiquement. Un choc posthume pour ses descendants… et une vérité irrévocable.

Ce genre d’histoire, longtemps cantonné à la fiction ou aux cas rarissimes, se révèle bien plus fréquent qu’on ne le croyait. Les tests ADN, désormais accessibles au grand public, mettent en lumière des erreurs médicales longtemps enfouies. En France, en Italie, au Japon, aux États-Unis et en Norvège, les témoignages se multiplient. Tous partagent la même trame, une naissance, une confusion ou une négligence, et des familles entières bouleversées.

En Norvège, deux femmes ont appris qu’elles avaient été échangées à la naissance en 1965 dans une maternité de Stavanger. L’une d’elles ne l’a découvert qu’en 2021, grâce à un test ADN familial. Pire encore, les autorités médicales auraient été au courant de l’erreur dès 1981 mais ne l’ont jamais révélée. Les familles ont aujourd’hui engagé des poursuites pour atteinte aux droits humains.

Autre cas troublant, celui d’une mère qui a élevé pendant cinq ans l’enfant d’une autre femme, sans le savoir. Une inversion de bébés à la maternité a été confirmée après des examens de routine. Les enfants ont finalement été rendus à leur famille biologique, mais non sans douleur ni désorientation.

Ces révélations soulèvent des questions éthiques, psychologiques et juridiques, comment réparer l’irréparable ? Faut-il prioriser les liens du sang ou ceux de l’amour et de l’éducation ? Peut-on – et doit-on – poursuivre les établissements responsables, parfois plusieurs décennies après les faits ? Certaines victimes ont obtenu gain de cause. En France, en 2015, une clinique de Cannes a été condamnée à verser 1,88 million d’euros à deux familles touchées par un échange de bébés en 1994.

Alors que les kits ADN promettent de « retracer vos origines » en quelques clics, ils deviennent aussi des révélateurs de vérités difficiles.

D’un jeu de curiosité généalogique peut naître un séisme familial. Et avec l'explosion de ces outils, d’autres histoires pourraient encore surgir du silence des maternités.

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