Elle avait vaincu la leucémie. Elle n’a pas survécu à une prescription.
ÉCRIT PAR : @radiosiskofm

Ava Wilson était en rémission d’un cancer lorsqu’on lui a prescrit une dose mortelle de morphine. Crédit : Fournie par Salvi, Schostok & Pritchard / sources : people magazine
Ava Wilson, 11 ans, est décédée en octobre 2020 d’une surdose médicamenteuse quelques mois à peine après sa rémission. Ce drame évitable, survenu à l’Advocate Children’s Hospital, secoue aujourd’hui le monde médical. En juin 2025, un jury a condamné l’établissement à verser 20,5 millions de dollars à la famille, pour faute professionnelle grave.
Selon CBS News, l’affaire remonte à l’automne 2020. Après des mois de traitement contre une leucémie lymphoblastique de type B, Ava se rendait à l’hôpital pour un simple suivi. Mais ce jour-là, la fillette souffre de violentes douleurs au dos, peine à marcher, et présente des signes biologiques inquiétants, tension artérielle basse et enzymes hépatiques anormales. Des signaux d’alerte que le personnel aurait dû prendre très au sérieux.
Au lieu de l’hospitaliser, une infirmière praticienne lui prescrit une dose accrue de morphine (15 mg toutes les 4 heures), associée à de la gabapentine et de l’hydroxyzine. Ces médicaments, puissants et sédatifs, sont mal tolérés en combinaison chez un enfant. Ava est retrouvée morte dans son sommeil 36 heures plus tard. Le rapport d’autopsie parle d’une intoxication aiguë par polypharmacie.
« Elle avait survécu au cancer. Elle allait bien. Elle voulait revivre, danser, grandir… Mais cette erreur l’a tuée », a confié, bouleversée, sa mère au média People. Pour l’avocat de la famille, ce décès n’aurait jamais dû avoir lieu : « On ne donne pas ce cocktail à un enfant qui présente des signes évidents de souffrance. Ce n’est pas une simple erreur, c’est une négligence. »
Après cinq années de procédure, le verdict est tombé le 10 juin 2025. L’hôpital est jugé responsable à 100 % de la mort d’Ava. Les 20,5 millions de dollars accordés visent à compenser les souffrances et les pertes subies par la famille. C’est l’un des montants les plus élevés de ces dernières années pour une affaire de négligence médicale impliquant un mineur.
Mais au-delà du jugement, ce drame soulève des questions urgentes sur la sécurité des soins pédiatriques aux États-Unis. Faut-il revoir les protocoles de prescription ? Mieux encadrer les décisions cliniques des personnels paramédicaux ? Renforcer l’écoute des signes d’alerte chez l’enfant ?
Le cas d’Ava Wilson n’est pas isolé. Chaque année, des milliers d’erreurs médicales sont recensées dans les hôpitaux américains, parfois mortelles. La plupart pourraient être évitées. Pour les associations de patients, ce verdict doit servir d’électrochoc.
« Ce qui est arrivé à Ava, c’est l’échec de tout un système. Un système qui n’a pas su la protéger, alors qu’elle était déjà passée par l’enfer. Plus jamais ça. »
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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