Depuis 2020, la Terre tourne légèrement plus vite sur elle-même, au point que plusieurs scientifiques alertent, nous pourrions bientôt connaître le jour le plus court jamais enregistré dans l’histoire moderne.
Écrit par : @radiosiskofm

Un phénomène discret, imperceptible à l’échelle humaine, mais aux conséquences très concrètes sur nos systèmes technologiques, ultra-dépendants d’une mesure du temps d’une précision chirurgicale.
Si la Terre met habituellement 86 400 secondes (24 heures) pour boucler un tour complet, ce chiffre n’est plus aussi stable qu’on l’imaginait. En juillet 2022, notre planète avait déjà battu un record avec un jour plus court de 1,59 milliseconde. En 2025, selon les projections, les 9 et 22 juillet ainsi que le 5 août pourraient battre ce record, avec une durée réduite de jusqu’à 1,51 milliseconde.
En cause ? Un léger mais mystérieux “boost” de rotation, constaté depuis 2020. Plusieurs hypothèses sont sur la table, mouvements dans le noyau terrestre, séismes, oscillations climatiques, ou encore redistribution de masse liée à la fonte des glaces. Mais aucune explication unique ne fait l’unanimité pour l’instant.
Pour conserver l’alignement entre le temps universel (UTC) et le temps astronomique réel, on insère régulièrement une "seconde intercalaire". Ce fut le cas en 2016, par exemple. Mais désormais, face à ce raccourcissement, les experts de l’IERS (Service international de la rotation terrestre) envisagent une correction inédite, la suppression d’une seconde, appelée "seconde intercalaire négative".
Une telle mesure, jamais appliquée auparavant, pourrait être nécessaire dès 2029, comme l’indique une récente étude relayée par Associated Press. Elle soulève cependant de sérieux défis techniques, de nombreux systèmes informatiques, notamment dans les télécommunications, les satellites ou la finance, ne sont pas conçus pour gérer un retrait de seconde.
Si ce micro-décalage de quelques millisecondes paraît anodin, il pourrait, à terme, déstabiliser des systèmes critiques, réseaux GPS, bourses mondiales, infrastructures cloud, etc. L'horloge atomique, qui régule les temps officiels mondiaux, n’a jamais eu à soustraire une seconde, ce qui nécessiterait une révision majeure des protocoles actuels.
De plus, comme l’explique la San Francisco Chronicle, le réchauffement climatique pourrait paradoxalement ralentir ce phénomène, en redistribuant la masse terrestre via la fonte des calottes polaires. Résultat : un bras de fer invisible mais bien réel entre la géophysique planétaire et notre course humaine au temps parfait.
Une planète qui accélère, une humanité qui s’adapte, et si le temps lui-même n’était plus constant ? L’étude de la rotation terrestre n’a jamais été aussi cruciale, non seulement pour les astronomes, mais aussi pour l’industrie numérique mondiale. En attendant, ouvrez vos agendas, le 9 juillet 2025 pourrait bien être le jour le plus court que la Terre ait connu.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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