Le Sénat américain vote un budget colossal pour relancer Artemis malgré les critiques d’Elon Musk

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Dans un mouvement aussi symbolique que stratégique, le Sénat américain a approuvé un budget de 10 milliards de dollars destiné à relancer le programme lunaire Artemis de la NASA. Ce vote marque un cap historique dans l’engagement des États-Unis vers une présence humaine durable sur la Lune, tout en s’inscrivant à contre-courant des critiques de SpaceX et de son fondateur Elon Musk.

Au cœur de cette décision, une répartition budgétaire sans équivoque de 4,1 milliards $ seront alloués aux fusées SLS (Space Launch System), symboles de la technologie américaine traditionnelle, et 2,6 milliards $ à la station Gateway, avant-poste orbital qui servira de hub logistique pour les futures expéditions lunaires et martiennes.

Mais ce choix politique ne fait pas l’unanimité. Elon Musk, connu pour son franc-parler, a vertement critiqué la SLS, la qualifiant de « gaspillage monumental », soulignant son coût exorbitant et son manque de réutilisabilité. Pour lui, chaque lancement est une « explosion d’un milliard de dollars », une hérésie technique face à la vision de SpaceX, des fusées réutilisables, économiques et tournées vers Mars.

Pourtant, le Congrès persiste et signe. Selon les défenseurs du plan Artemis, il ne s’agit pas d’un retour nostalgique vers les années Apollo, mais d’une stratégie d’indépendance technologique et de coopération internationale (ESA, JAXA, CSA), qui permettra à l’humanité de poser un pied stable sur le sol lunaire, avant de viser plus loin.

Car au-delà de la rivalité entre SLS et Starship, c’est l’avenir de l’exploration humaine dans l’espace qui se joue. Le programme Artemis ambitionne non seulement de renvoyer des astronautes sur la Lune d’ici la fin de la décennie, mais aussi d’y établir une présence semi-permanente, laboratoire idéal pour tester technologies, habitats et modes de survie... avant Mars.

Alors que le débat technique fait rage entre anciens et modernes, l’administration américaine a tranché, elle veut miser sur la complémentarité des forces. L’objectif ? Une exploration spatiale durable, pérenne et ancrée dans une logique de sécurité nationale, d’innovation scientifique et de leadership mondial.

Et pendant ce temps-là, dans les coulisses, Starship continue ses tests. Et si, au fond, les deux programmes n’étaient pas concurrents, mais deux jambes pour le même grand saut ?

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM