Exécution ciblée à Naplouse : un Palestinien tué de sang-froid par un agent israélien déguisé en musulman

Ce jeudi, un nouveau cap dans l’inhumanité a été franchi.

Dans une scène captée par les caméras de vidéosurveillance et largement diffusée sur les réseaux sociaux, un jeune Palestinien, Rami Sami Al-Kokhn, 30 ans, a été exécuté à bout portant par un agent israélien déguisé en civil. L’agent, membre des forces spéciales connues sous le nom de Mista'arvim, a tiré sur lui alors qu’il ne représentait visiblement aucun danger, les mains en l’air, en signe de reddition.

Cette opération d’assassinat ciblé, menée en plein jour dans la vieille ville de Naplouse, s’apparente à une mise à mort préméditée et déguisée en arrestation. Les images sont sans équivoque : pas d’échange de tirs, pas de menace imminente, simplement un Palestinien désarmé, froidement abattu.

Officiellement, Israël parle d’une opération sécuritaire visant un « suspect armé ». Mais les faits, eux, parlent d’un crime — lâche, inexcusable, méthodique.

Cette attaque n’est pas un incident isolé. Elle s’inscrit dans une longue série d’exécutions extrajudiciaires perpétrées par l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens. Plus encore, elle révèle la stratégie de terreur imposée aux populations civiles palestiniennes : pénétrations nocturnes dans les maisons, assassinats ciblés, usage aveugle de balles réelles, et déguisements trompeurs pour semer la peur même au sein des lieux les plus familiers.

Le bilan de l’opération menée à Naplouse est lourd : au moins 41 blessés, dont plusieurs par balles réelles. Et un message glaçant laissé aux habitants : à tout moment, même sous couvert d’une simple discussion dans la rue, la mort peut frapper.

Ce crime n’a pas seulement coûté la vie à un homme, il a aussi déchiré la dernière illusion de sécurité dans une ville déjà meurtrie par l’occupation. Les voix qui dénoncent l’impunité israélienne se font entendre, mais restent trop souvent noyées dans le silence complice des chancelleries occidentales.

Jusqu’à quand la communauté internationale détournera-t-elle les yeux ? Jusqu’à quand l’inhumanité flagrante des méthodes israéliennes sera-t-elle excusée au nom d’une prétendue légitime défense ?

Ce jeudi, à Naplouse, ce n’est pas seulement Rami qui est tombé. C’est l’humanité tout entière qu’on a visée à bout portant.

Écrit par @sahbymehalla