La scène est insoutenable. Près de l’hôpital européen de Khan Younès, au sud de Gaza, des corps gisent dans la poussière, certains réduits à l’état de lambeaux, d’autres encore recouverts à la hâte d’un drap, sous les cris d’enfants et les hurlements de familles dévastées.
Une vidéo, authentifiée par plusieurs médias internationaux, montre l’armée israélienne ouvrir le feu dans une zone civile, loin de toute activité militaire du Hamas. Bilan : au moins 28 morts, des civils pour la plupart. Encore une fois.
On ne parle plus ici de "dommages collatéraux" ni de "bavures". Ce qui se joue à Gaza, et particulièrement à Khan Younès, porte un nom précis : un nettoyage ethnique lent, cynique, systématique. Depuis des mois, les frappes israéliennes ciblent écoles, hôpitaux, mosquées et habitations. Chaque jour, des dizaines de civils tombent sous les bombes, pendant que le gouvernement israélien brandit l’éternel alibi de "la lutte contre le terrorisme".
Mais où est le terrorisme, lorsque des mères en pyjama sortent de leurs ruines en tenant des enfants morts dans les bras ? Où est la légitime défense quand l’armée la mieux équipée du Moyen-Orient tire sur des abris, des ambulances, des convois humanitaires ? L’ONU parle de crimes de guerre. Amnesty International évoque des violations massives du droit international humanitaire. Et pendant ce temps, Tel-Aviv continue, avec la bénédiction complice des États-Unis et le silence honteux de l’Europe.
Ce dernier massacre près de l’hôpital européen de Khan Younès n’est pas un accident : il est la suite logique d’une stratégie militaire qui considère chaque Palestinien comme une cible potentielle. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu n’a plus d’agenda politique crédible : seulement une spirale de haine, de peur, et de vengeance qui écrase tout sur son passage — enfants, vieillards, journalistes, humanitaires.
On ne peut pas rester neutres face à l’horreur. Le monde qui regarde sans rien dire est complice. L’histoire jugera. Et quand elle le fera, elle retiendra que face à un peuple enfermé, affamé, bombardé, l’État d’Israël a choisi de répondre par le feu, et que les puissances occidentales ont détourné les yeux.
Écrit par @sahbymehalla

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