Israël et Maroc au cœur d’une polémique : l’unité Golani présente au Maroc après le massacre de secouristes à Rafah

Publié le 20 mai 2025 à 16:34
Israël et Maroc au cœur d’une polémique : l’unité Golani présente au Maroc après le massacre de secouristes à Rafah

L’indignation enfle dans les rangs humanitaires et diplomatiques.

L’unité militaire israélienne Golani, directement accusée d’avoir perpétré un massacre contre 15 membres des secours à Rafah, participe actuellement aux manœuvres multinationales de l’exercice African Lion 2025 sur le sol marocain. Cette présence soulève une vive controverse, quelques semaines seulement après une frappe qui a provoqué l’effroi dans la communauté internationale.

Le 23 mars dernier, une vidéo diffusée par plusieurs médias, dont Middle East Monitor, prouvait qu’Israël avait délibérément visé une équipe de secouristes du Croissant-Rouge palestinien à Rafah. Quinze humanitaires ont été tués dans ce qui est désormais qualifié de "massacre" par de nombreuses ONG. L’armée israélienne, qui avait initialement nié tout ciblage des secours, se retrouve désormais au centre d’une crise diplomatique et éthique.

Selon ces révélations, l’attaque aurait été menée sur ordre direct de la hiérarchie militaire israélienne, dans le cadre d’une offensive plus large visant à rendre la ville de Rafah « invivable ». Des sources évoquent un plan militaire visant à précipiter l’exode de la population, en ciblant non seulement les infrastructures civiles mais aussi les personnels de santé et de secours — un acte potentiellement constitutif de crime de guerre au regard du droit international humanitaire.

Dans ce contexte, la participation de la brigade Golani à l’exercice African Lion – dirigé par les États-Unis et regroupant plus de 10 000 soldats de 40 nations – provoque un tollé. Des images récentes montrent les soldats israéliens posant fièrement au Maroc avec leur drapeau. La polémique s’est intensifiée sur les réseaux sociaux, des voix s’élevant contre la normalisation militaire d’un État accusé de crimes graves, notamment dans le contexte des Accords d’Abraham.

Le site Middle East Monitor a rapporté que cette unité, déjà connue pour ses opérations brutales à Gaza, participe activement aux entraînements organisés dans la région d’Agadir. Si l’armée israélienne avait déjà été présente lors de l'édition 2023, c’est la première fois que la participation de la brigade Golani suscite autant de réactions, en raison de la proximité temporelle avec les événements de Rafah.

Cette affaire relance le débat sur la responsabilité des pays partenaires, comme le Maroc, dans les alliances militaires avec des forces étrangères impliquées dans des violations des droits humains. Elle interroge aussi sur les limites de la coopération sécuritaire lorsque les enjeux éthiques viennent heurter de plein fouet la realpolitik.

Sur ordre de Netanyahu, l’armée israélienne détruit Rafah pour la rendre invivable.

Écrit par @radiosiskofm

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