Un simple test sanguin pour détecter Alzheimer ? Une révolution validée aux États-Unis

Publié le 8 juin 2025 à 21:36

Diagnostiquer Alzheimer sans ponction lombaire ni imagerie cérébrale lourde ? Ce sera bientôt possible grâce à un test sanguin révolutionnaire récemment approuvé aux États-Unis. Son arrivée en Europe, et notamment en France, est attendue dès 2026.

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM

Un simple test sanguin pour détecter Alzheimer ? Une révolution validée aux États-Unis

Le 15 mai 2025, la Food and Drug Administration (FDA) américaine a approuvé pour la première fois un test sanguin destiné à aider au diagnostic de la maladie d’Alzheimer. 

Développé par Fujirebio Diagnostics, le test – baptisé Lumipulse G β‑Amyloïde 1-42/p-tau217 Ratio – mesure deux biomarqueurs clés présents dans le sang, associés à la maladie, la protéine amyloïde β et la protéine tau phosphorylée.

Ce test s’adresse aux personnes de 55 ans et plus présentant des troubles cognitifs compatibles avec un début de maladie d’Alzheimer. Il permet de repérer plus tôt et plus facilement les signes biologiques de cette pathologie neurodégénérative.

“Ce test sanguin représente un tournant pour le diagnostic précoce. Il est bien moins invasif que les examens classiques comme la ponction lombaire ou le PET scan”, a souligné la FDA dans son communiqué officiel.

Lors des essais cliniques réalisés sur près de 500 patients, le test a montré une précision de 92 % pour un résultat positif et 97 % pour un résultat négatif, ce qui le rend particulièrement fiable. Mais les médecins rappellent qu’il ne s’agit pas d’un test de dépistage généralisé.

Seules les personnes déjà suivies pour des troubles de la mémoire ou de la cognition sont concernées. En cas de résultat positif, des examens complémentaires restent indispensables, notamment des imageries cérébrales ou des évaluations neuropsychologiques.

En France, une arrivée attendue dès 2026

Le test de Fujirebio a déjà fait l’objet d’une demande d’homologation auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Selon plusieurs sources médicales, son arrivée pourrait être effective en France dès 2026, si les validations sont obtenues d’ici fin 2025.

Des laboratoires hospitaliers français, comme ceux du CHU de Lille ou de la Pitié-Salpêtrière, se tiennent prêts à intégrer cette innovation dans leurs protocoles de diagnostic, sous réserve d’agrément.

Détecter la maladie d’Alzheimer plus tôt, c’est offrir plus de chances aux patients de bénéficier des traitements émergents comme le Leqembi (lécanemab) ou le Kisunla (donanemab), qui ciblent spécifiquement les dépôts amyloïdes dans le cerveau. 

Ces traitements, approuvés récemment aux États-Unis, ne peuvent être prescrits qu’à un stade précoce, ce qui rend le diagnostic précoce d’autant plus crucial.

Si cette avancée technologique est saluée par la communauté scientifique, certains experts alertent sur les risques d’angoisse, de stigmatisation ou de faux positifs. 

Un accompagnement psychologique rigoureux devra accompagner les résultats, et des campagnes d’information seront nécessaires pour éviter les usages détournés du test en dehors du cadre médical.

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