Un avenir sans air à respirer ? C’est ce que prédisent plusieurs chercheurs, selon lesquels l’atmosphère terrestre perdra tout son oxygène… dans environ un milliard d’années. Une échéance qui semble lointaine, mais dont les conséquences seraient aussi brutales qu’irréversibles pour la vie sur notre planète.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM

Publiée dans la revue Nature Geoscience en 2021, une étude menée par Kazumi Ozaki (Université de Toho, Japon) et Christopher Reinhard (Georgia Tech, États-Unis) a modélisé l’évolution bio-géochimique de l’atmosphère terrestre, dans 1,08 milliard d’années, la concentration d’oxygène chutera drastiquement, retombant à des niveaux comparables à ceux qui existaient avant l’apparition de la vie complexe.
« L’atmosphère oxygénée de la Terre ne semble pas être une caractéristique permanente », conclut l’étude.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette disparition de l’oxygène ne se fera pas sur des millions d’années. Selon les chercheurs, elle interviendra de manière brutale, sur une période courte à l’échelle géologique – quelques milliers d’années seulement.
Cette transformation serait provoquée par l’intensification du Soleil, en vieillissant, notre étoile augmentera son rayonnement, ce qui perturbera la photosynthèse et l’équilibre chimique de l’atmosphère, une extinction massive des espèces vivantes dépendantes de l’oxygène.
Ce basculement rappellera un phénomène inverse mais tout aussi fondamental, la Grande Oxydation (GOE), survenue il y a environ 2,4 milliards d’années.
À cette époque, l’apparition des cyanobactéries avait saturé l’atmosphère en oxygène, permettant l’émergence de la vie multicellulaire. À l’avenir, c’est l’inverse qui pourrait se produire, la fin de l’ère oxygénée, et avec elle, de la biosphère telle que nous la connaissons.
Même si cet événement se situe dans un futur lointain, il a des implications fondamentales pour la compréhension de la vie dans l’univers. Les astronomes, qui scrutent les exoplanètes à la recherche d’une atmosphère « respirable », pourraient passer à côté de mondes habitables simplement parce qu’ils ne sont pas dans leur fenêtre oxygénée.
Cela remet en cause une partie des critères actuels de détection de vie extraterrestre. Il se pourrait que la présence d’oxygène ne soit qu’une phase passagère dans la vie des planètes.
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