Meta passe au nucléaire pour faire tourner ses cerveaux artificiels

Centre d’Énergie Propre de Clinton, photo via Constellation - via Meta

Objectif, alimenter ses centres de données et d’intelligence artificielle avec une énergie propre, stable et sans émissions. Une première pour le groupe de Mark Zuckerberg, qui marque un tournant dans la transition énergétique des géants de la tech.

Le contrat prévoit que Meta achètera l’intégralité de la production électrique de la centrale nucléaire de Clinton, dans l’Illinois, à partir de juin 2027. Une manière pour l’entreprise de sécuriser sa consommation énergétique exponentielle, à l’heure où les infrastructures IA — gourmandes en calculs — risquent de faire exploser la demande mondiale.

L’initiative coche toutes les cases de la durabilité, elle réduit l’empreinte carbone, assure la pérennité de la centrale, et stimule l’économie locale. Le partenariat permettra notamment de sauvegarder plus de 1 100 emplois, de générer 13,5 millions de dollars de recettes fiscales annuelles pour la région, et d’investir 1 million de dollars sur cinq ans dans des projets associatifs de proximité.

Cet engagement renforce également l’intérêt croissant des grandes entreprises pour le nucléaire, longtemps marginalisé dans le débat énergétique. Meta rejoint ainsi Microsoft, Amazon et Google, qui explorent eux aussi cette voie pour verdir l’IA sans sacrifier la performance.

Longtemps décrié, le nucléaire revient aujourd’hui au cœur des stratégies énergétiques. Dans un contexte de pression climatique, de pannes réseaux redoutées et de besoin de puissance constante, cette énergie pilotable et bas carbone retrouve sa place dans le mix. Et les big tech, plus que jamais en quête de fiabilité et de neutralité carbone, en deviennent des partenaires clés.

Avec ce contrat inédit, Meta ne se contente pas d’acheter de l’énergie, l’entreprise contribue directement à la reconnaissance sociale et économique du nucléaire civil comme levier de transition durable. Et si les data centers sont le cerveau de demain, l’atome en devient discrètement le cœur battant.

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM