Pangaea Proxima : voici à quoi pourrait ressembler la Terre dans 250 millions d’années

Publié le 30 juin 2025 à 10:11

Une nouvelle carte scientifique anticipe la naissance d’un supercontinent unique : Pangaea Proxima. Une vision vertigineuse de l’avenir de notre planète, fruit de millions d’années de tectonique.

ÉCRIT PAR : @radiosiskofm

Pangaea Proxima : voici à quoi pourrait ressembler la Terre dans 250 millions d’années

À quoi ressemblera la Terre dans 250 millions d’années ? C’est la fascinante question à laquelle répond une carte publiée récemment par des géologues, anticipant la fusion progressive des continents actuels pour former une unique masse terrestre baptisée Pangaea Proxima — la "prochaine Pangée".

Développée à partir des travaux du géophysicien américain Christopher Scotese, cette modélisation s’appuie sur l’étude des mouvements tectoniques et des dynamiques internes de notre planète. Selon ces projections, les océans tels que nous les connaissons aujourd’hui — notamment l’Atlantique — disparaîtront progressivement. En parallèle, l’Afrique, l’Europe, l’Asie et les Amériques entreront en collision pour donner naissance à un supercontinent géant, cerné par un vaste océan unique.

« Ce n’est pas de la science-fiction, c’est de la géodynamique à très long terme », explique le Dr Scotese, cité par The Conversation.

Cette Pangaea Proxima ne serait pas une première dans l’histoire de la Terre. Il y a environ 300 millions d’années, la Pangée originelle dominait déjà la planète avant de se fragmenter pour former les continents actuels. Aujourd’hui, les scientifiques pensent que ce cycle de "réunion-séparation" se répète tous les 500 à 600 millions d’années.

Le scénario géologique envisagé a également des implications majeures sur l’environnement. Une étude parue en septembre 2023 dans Nature Geoscience alerte, les températures pourraient atteindre jusqu’à 70°C à l’intérieur du futur continent, rendant la survie de nombreuses espèces impossible. Le dioxyde de carbone, les éruptions volcaniques massives, et la disparition des zones côtières pourraient transformer la Terre en un environnement hostile à la vie humaine et animale.

Au-delà du vertige temporel que provoque cette perspective, ces travaux rappellent une chose essentielle, notre planète est un système vivant, en mouvement perpétuel. Ses reliefs, ses mers, ses climats — tout évolue, lentement mais sûrement. Une réalité qui, à l’échelle géologique, nous replace dans le rôle modeste d’invités passagers d’un monde en constante transformation.

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