Des chercheurs du monde entier s’accordent de plus en plus sur un nom FGF21.
Écrit par : @radiosiskofm

Ce peptide hormonal, longtemps ignoré, pourrait bien devenir l’un des piliers de la médecine préventive de demain. Sécrété naturellement par le foie en réponse au jeûne, à un stress cellulaire ou à une restriction protéique, FGF21 agit comme un chef d’orchestre métabolique, capable d’améliorer la gestion du sucre et des graisses tout en renforçant la santé cellulaire.
Derrière ce nom technique se cache une promesse audacieuse, allonger la durée de vie en bonne santé, rien que ça.
Des études menées notamment par l’équipe du UT Southwestern Medical Center ont montré qu’en augmentant la production de FGF21 chez la souris, on obtenait non seulement une perte de graisse corporelle, mais également une meilleure sensibilité à l’insuline, une réduction du cholestérol hépatique… et surtout une hausse spectaculaire de l’espérance de vie, allant jusqu’à +40 % dans certaines lignées.
Plus récemment, une publication dans Nature Communications (2022) a confirmé que sans FGF21, les bienfaits des régimes pauvres en protéines sur la longévité disparaissaient. Un résultat qui place cette hormone au centre du débat sur les mécanismes du vieillissement.
Du côté de la recherche clinique, des essais sont en cours avec des analogues de FGF21, comme l’efruxifermin, dans le traitement de maladies chroniques telles que la stéatose hépatique non alcoolique (NASH) ou le diabète de type 2. Ces composés imitent les effets naturels de l’hormone et semblent améliorer le métabolisme sans les effets secondaires souvent associés aux traitements classiques.
Tout n’est pas encore rose au pays du métabolisme. Si FGF21 stimule la combustion des graisses, la dépense énergétique et la longévité chez les rongeurs, son rôle chez l’humain est plus complexe. Un taux élevé de FGF21 peut aussi signaler un déséquilibre métabolique ou une résistance hormonale, comme c’est le cas dans l’obésité ou le diabète de type 2.
Et surtout, une surexpression prolongée chez l’animal a parfois été associée à une perte de masse osseuse, ce qui impose prudence et régulation avant tout usage thérapeutique à grande échelle.
FGF21 ne guérit pas, mais il oriente, il réinitialise des signaux internes qui favorisent la santé à long terme. Dans un monde en quête de solutions durables face aux maladies chroniques, cette hormone représente une voie biologique naturelle, loin des molécules miracles, mais pleine de promesses tangibles.
La médecine de demain ne consistera peut-être pas à tout réparer, mais à mieux prévenir. Et dans cette course contre la montre du vieillissement, FGF21 pourrait bien devenir un allié discret mais décisif.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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