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Le Premier ministre Michel Barnier, récemment nommé, a exprimé son souhait de former un gouvernement rassemblant des personnalités de droite, de la majorité présidentielle et de gauche.
Cependant, cet appel à l'ouverture semble se heurter à une réalité politique difficile, notamment du côté de la gauche.
Michel Barnier a tenté de séduire la gauche en évoquant des thèmes comme la « dette écologique » et la « justice fiscale », mais ces efforts n'ont pas suffi à convaincre les élus du Nouveau Front Populaire (NFP).
De fait, plusieurs partis de gauche, allant des écologistes aux communistes, ont déjà annoncé leur intention de soutenir une motion de censure dès l’ouverture de la session parlementaire en octobre.
Le soutien de la France insoumise (LFI) à cette motion confirme l'opposition ferme de la gauche au nouveau Premier ministre, perçu comme trop aligné sur la droite.
Par ailleurs, la nomination potentielle de Bruno Retailleau, sénateur LR à l’aile conservatrice du parti, à un ministère régalien renforce cette perception.
Retailleau est un fervent opposant à des réformes telles que la constitutionnalisation de l’IVG, ce qui aggrave le sentiment de méfiance à gauche.
La création possible d’un ministère de l’immigration a également provoqué l’indignation des partis de gauche. Bien que cette option ne soit pas encore confirmée, elle renvoie à l'époque de Nicolas Sarkozy et de son ministre Brice Hortefeux, symbole d’une politique dure sur l’immigration.
En dépit de ces tentatives, aucune figure de la gauche, y compris les dissidents au sein du Parti socialiste ou les députés de l’aile gauche de la majorité, ne semble prête à rejoindre ce gouvernement.
La majorité des personnalités sollicitées, comme Jérôme Guedj ou Raphaël Glucksmann, ont décliné les propositions, critiquant la direction politique envisagée par Barnier. Même au sein de Renaissance, la frange de gauche se montre hésitante face à cette nouvelle dynamique, comme l'a souligné Roland Lescure.
L'avenir du gouvernement Barnier apparaît donc incertain, avec peu de chances de voir des ministres de gauche s'y joindre.
La gauche semble avoir fait ses calculs, estimant qu'une participation au gouvernement compromettrait ses valeurs sans garantie de réel pouvoir.
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