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Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Éric de Moulins-Beaufort, a reconnu que plusieurs évêques étaient informés du « comportement grave » de l’abbé Pierre envers les femmes dès les années 1955-1957.
Dans une tribune publiée le 16 septembre dans Le Monde, Mgr de Moulins-Beaufort a précisé que l’Église avait pris des mesures à l’époque, notamment en soumettant l’abbé à une cure psychiatrique et en nommant un adjoint chargé de le surveiller, bien que ce dernier ait été « trompé » par l’abbé Pierre.
Ces révélations font suite à des déclarations du pape François, qui a admis que le Vatican était au courant des accusations de violences sexuelles visant l’abbé Pierre au moins depuis sa mort en 2007.
Selon Éric de Moulins-Beaufort, l’abbé Pierre est accusé de violences sexuelles, dont certaines pourraient relever du viol, commises entre les années 1950 et 2000, et visant notamment des mineures.
En réponse, Emmaüs a mis en place une commission d’enquête, et l’Église a ouvert ses archives pour faire la lumière sur ces faits.
Le président de la CEF a également appelé le Vatican à examiner ses propres archives pour déterminer ce que le Saint-Siège savait à l’époque.
Il a souligné que l’Église en France s’engage à faire la vérité sur ces faits et à revoir ses pratiques en matière de gestion des abus sexuels.
Éric de Moulins-Beaufort a également relevé que l’abbé Pierre, bien qu’une personnalité emblématique en France et souvent désignée « personnalité préférée des Français », était perçu comme dangereux pour les femmes par certains membres d’Emmaüs avant sa mort.
Il a noté que, bien que les victimes n’aient pas souhaité s’exprimer à l’époque, elles commencent aujourd’hui à parler à travers des cellules d’écoute mises en place par l’Église.
L’Église promet désormais d’accompagner ces victimes, et le président de la CEF s’est engagé à ce que leur parole soit entendue et produise des effets concrets.
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