Gérald Darmanin reconnaît la discrimination liée aux prénoms en France

Publié le 23 septembre 2024 à 20:31

radio sisko fm

Lors de son discours d’adieu au ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin a abordé un sujet sensible : la discrimination en France. 

Ce lundi 23 septembre, lors de la passation de pouvoir avec son successeur Bruno Retailleau, l'ex-ministre a admis que la République française discrimine ses citoyens en fonction de divers critères, dont leur prénom.

Gérald Darmanin a illustré cette réalité en évoquant son propre parcours. Fils d’un tirailleur algérien, il a reçu le prénom « Moussa » en hommage à son grand-père. 

Il a déclaré que s’il s’était uniquement appelé « Moussa Darmanin », sa carrière politique aurait été bien différente. 

« Si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été élu maire, député, ni nommé ministre de l’Intérieur », a-t-il confié, reconnaissant ainsi l'impact des discriminations dans le parcours professionnel en France.

Ce constat intervient dans un contexte de débats autour de l'intégration et de l'immigration, exacerbés par les tensions sociales récentes. 

Bruno Retailleau, connu pour ses positions fermes sur l'immigration, a notamment utilisé l’expression "Français de papier", une déclaration qui a suscité de vives réactions après les émeutes de l'été 2022.

Darmanin a ainsi appelé à « regarder les choses en face », admettant que la discrimination fondée sur des prénoms d'origine étrangère existe bel et bien. 

Son aveu a été perçu comme un acte fort dans un climat où le débat sur l’intégration reste très vif.

Gérald Darmanin reconnaît la discrimination liée aux prénoms en France

Le ministre de l'Intérieur sortant Gérald Darmanin, lors de la passation de pouvoir ce 23 septembre. ABACA / © Blondet Eliot

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