Sahby Mehalla
L'industrie du luxe fait face à une nouvelle forme de contrefaçon, les « Pingti », des produits fabriqués avec les mêmes matériaux et modèles que ceux des grandes marques, mais vendus sans logo à des prix bien inférieurs.
Ces imitations de haute qualité, originaires de Chine, séduisent de plus en plus d'anciens consommateurs de marques prestigieuses comme Prada, Hermès, et Chanel.
Contrairement aux « dupes », qui s'inspirent des modèles de luxe sans en violer les droits de propriété intellectuelle, les « Pingti » franchissent la limite de la légalité en reproduisant des modèles presque identiques.
Catherine Heng Yee Huynh, avocate spécialisée dans la lutte anti-contrefaçon, explique que même sans logo, ces produits sont considérés comme des contrefaçons, car ils portent atteinte aux droits de propriété intellectuelle des grandes maisons de luxe.
Le phénomène des « Pingti » a pris de l'ampleur en Chine, notamment parmi la bourgeoisie, et gagne du terrain sur les plateformes internationales comme Alibaba.
Cette montée en popularité inquiète l'industrie du luxe, qui craint une perte de clientèle au profit de ces produits à moindre coût mais d'une qualité similaire.
Selon des rumeurs, ces contrefaçons seraient même fabriquées dans les mêmes ateliers que les produits authentiques, une situation qui fragilise encore davantage l'exclusivité des grandes marques.
Alors que certains consommateurs pourraient être tentés par ces produits, l'achat ou la vente de « Pingti » est illégal et peut entraîner des poursuites judiciaires, avertit Catherine Heng Yee Huynh.
En France, reproduire ou vendre des contrefaçons constitue une violation des droits de propriété intellectuelle et peut être sanctionné par la loi.
Pour ceux qui recherchent du luxe à moindre coût, les experts recommandent de se tourner vers le marché de la seconde main, qui offre une alternative légale et écologique.
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