La fin annoncée des cartes d’embarquement : vers une révolution biométrique dans les aéroports

Publié le 15 juin 2025 à 12:54

D’ici quelques années, les cartes d’embarquement – qu’elles soient en papier ou numériques – pourraient bien appartenir au passé. 

ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA

La fin annoncée des cartes d’embarquement : vers une révolution biométrique dans les aéroports

À la place ? Un "digital travel credential", couplé à une reconnaissance faciale sécurisée. Une transformation historique du voyage en avion se prépare.

Selon l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), les aéroports du monde entier s’apprêtent à abandonner progressivement les méthodes classiques d’enregistrement et d’identification des passagers. 

Le remplacement des cartes d’embarquement est prévu pour 2027-2028, dans le cadre d’un vaste projet d’identification biométrique automatisée.

« C’est l’équivalent, pour l’aérien, de l’abandon des billets papier dans les années 2000 », affirme Valérie Viale, directrice chez Amadeus, entreprise pionnière des technologies de voyage, dans un entretien avec The Times.

Ce "passeport de voyage numérique" sera généré dès votre réservation. Il intégrera vos données personnelles, vos vols, vos correspondances, et même les retards ou changements de porte en temps réel. Le tout stocké dans votre smartphone, consultable à tout moment.

Fini les scans manuels. À chaque étape – dépôt des bagages, contrôle de sécurité, embarquement – votre visage servira de ticket d’accès, à condition d’avoir validé votre identité via votre passeport électronique.

La compagnie irlandaise Ryanair prévoit de supprimer totalement les cartes d’embarquement papier dès novembre 2025. Cette mesure vise à fluidifier l’expérience client et à réduire l’impact environnemental (près de 300 tonnes de papier économisées par an) selon Business Insider.

Cette transformation suppose une mise à niveau complète des infrastructures aéroportuaires, caméras biométriques, portiques intelligents, systèmes de données sécurisées. 

Et malgré les promesses – suppression des données biométriques après 15 secondes selon les protocoles actuels –, des questions éthiques se posent sur la vie privée et la cybersécurité.

De plus, cette transition devra être adoptée de manière harmonisée à l’échelle mondiale. « Ce ne sera viable que si tous les pays jouent le jeu », rappelle The Sun dans une enquête sur les tests déjà en cours dans plusieurs hubs internationaux.

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