Johnny Depp s’estime « crash test du mouvement #MeToo » : entre confidences amères et polémique enflammée

Publié le 23 juin 2025 à 17:05

L’acteur américain Johnny Depp fait de nouveau parler de lui, non pas sur les plateaux de cinéma, mais à travers une interview percutante accordée au Sunday Times, où il se décrit comme un « crash test dummy du mouvement #MeToo ». 

ÉCRIT PAR : @radiosiskofm

Johnny Depp s’estime « crash test du mouvement #MeToo » : entre confidences amères et polémique enflammée

L'acteur Johnny Depp à la première de Disneys Pirates of the Caribbean : Dead Men Tell No Tales à Los Angeles, Californie, le 18 mai 2017 — Image de PopularImages

 

Des propos qui déclenchent un vif débat, entre défense de la parole masculine et accusation de récupération problématique.

Dans un rare entretien, Johnny Depp, aujourd’hui âgé de 61 ans, revient sur les années qui ont bouleversé sa vie et sa carrière. Il affirme avoir été « une victime collatérale du wokisme » et de l’élan sociétal provoqué par #MeToo, un mouvement qu’il dit pourtant comprendre dans son essence. Ce qui dérange, selon lui, c’est la manière dont certains hommes – y compris des innocents selon ses termes – ont été « jetés en pâture » sans procès équitable.

« Je n’étais pas Harvey Weinstein. Et pourtant, c’est comme si j’étais devenu un symbole de tout ce que les gens détestaient dans ce système », lâche-t-il, amer.

 

Ces déclarations surviennent trois ans après le retentissant procès en diffamation qui l’a opposé à son ex-compagne Amber Heard, devant les caméras du monde entier. S’il a en partie remporté cette bataille judiciaire, l’image publique de l’acteur demeure fracturée. Dans son interview, Depp s’en prend non seulement à l’industrie hollywoodienne qu’il juge hypocrite, mais aussi à ses anciens proches, agents, amis et thérapeutes, qui selon lui « ont disparu dès que les projecteurs se sont braqués ».

« Mon silence n’a servi qu’à alimenter les rumeurs. J’étais un crash test, un cobaye social », insiste-t-il.

 

Les réseaux sociaux n’ont pas tardé à réagir. De nombreuses militantes féministes dénoncent un discours victimisant et détourné : « Il minimise les vraies victimes en se plaçant au centre d’un mouvement qui ne le concerne pas », s’indigne une internaute sur X (ex-Twitter).

D’autres estiment, au contraire, que Depp soulève une question taboue, celle de la présomption d’innocence à l’ère des réseaux et de la culture du boycott. Le débat, comme souvent, divise.

Alors que l’acteur s’apprête à revenir au cinéma avec Modi, son second film en tant que réalisateur, et poursuit ses tournées avec le groupe Hollywood Vampires, cette sortie publique n’est pas anodine. Elle semble s’inscrire dans une volonté de reprendre la main sur un récit que d'autres ont écrit pour lui.

« Je n’ai plus besoin de l’approbation d’Hollywood. J’ai survécu à pire », conclut-il.

 

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM 

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