Acquitté des accusations les plus graves, P. Diddy reste poursuivi pour transport en vue de prostitution. Il risque jusqu’à 20 ans de prison. Verdict final en octobre 2025.
Écrit par @radiosiskofm

Sean Combs, plus connu sous son nom de scène P. Diddy, a été partiellement blanchi cette semaine par la justice fédérale américaine dans l’une des affaires les plus explosives de l’année. Accusé de trafic sexuel, de racket et d’association de malfaiteurs, l’artiste ne sera pas condamné à la prison à vie comme le redoutaient certains observateurs, mais il n’est pas sorti d’affaire.
Le 2 juillet 2025, un jury fédéral à New York l’a acquitté des chefs d’accusation les plus lourds, notamment ceux liés au RICO Act (loi anti-criminalité organisée), tout en le reconnaissant coupable de deux violations du Mann Act, une loi centenaire interdisant le transport de personnes à travers les États à des fins de prostitution. À ce titre, Combs encourt jusqu’à 20 ans de prison, soit 10 ans pour chaque chef.
Alors que la défense plaidait pour une remise en liberté conditionnelle en attendant la sentence, le juge Arun Subramanian a ordonné le maintien en détention immédiate, invoquant les risques de fuite et des antécédents de comportements violents documentés par plusieurs témoignages et vidéos. P. Diddy reste incarcéré au Metropolitan Detention Center de Brooklyn jusqu’à l’audience de détermination de peine, prévue pour début octobre 2025.
Selon le Wall Street Journal, les procureurs recommanderaient une peine située entre 4 et 5 ans, en s’appuyant sur les directives fédérales standard et l’absence de condamnations criminelles antérieures.
Par-delà le volet pénal, Sean Combs reste visé par une quarantaine de poursuites civiles pour agressions sexuelles, harcèlement, et abus psychologiques remontant pour certaines aux années 1990. L’une des premières affaires, déposée par la chanteuse Cassie Ventura, s’est soldée par un accord amiable de 20 millions de dollars, confirmant l’ampleur du dossier et la complexité du personnage.
Le parquet de Manhattan a précisé que les éléments transmis par les victimes civiles ont pesé dans l’enquête criminelle, sans toutefois suffire à établir un système organisé à l’échelle du crime organisé.
Côté business, l’empire Combs vacille. Déjà écarté de Revolt TV, qu’il a cofondée, et lâché par plusieurs partenaires historiques, l’artiste reste néanmoins propriétaire de la majorité de ses biens immobiliers et entreprises, aucun actif n’ayant été saisi dans le cadre d’une procédure RICO.
Reste à savoir si l’artiste pourra un jour revenir sur le devant de la scène artistique ou si ce procès marque la chute définitive d’un mogul du hip-hop devenu symbole de l’ère #MeToo dans l’industrie musicale.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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