Une nouvelle escalade vient raviver les tensions explosives entre l’Inde et le Pakistan.
Dans la nuit du 9 au 10 mai, plusieurs drones kamikazes en provenance du Pakistan ont visé des zones urbaines de l’État indien du Punjab. Selon les premières informations, l’attaque aurait fait plusieurs blessés, dont un grave, à Ferozepur, une ville proche de la frontière.
La police locale confirme qu’au moins trois membres d’une même famille ont été touchés lorsque l’un des engins s’est écrasé sur une habitation résidentielle. « Nous avons entendu un vrombissement suivi d’une détonation. Les murs ont tremblé », témoigne un habitant, encore sous le choc. Les autorités parlent d’un acte délibéré, visant non pas des installations militaires, mais des zones civiles – un fait qui alimente l’indignation côté indien.
Ces frappes interviennent dans un climat déjà fortement dégradé depuis l’attaque de Pahalgam, au Cachemire indien, le 22 avril dernier, où 26 touristes ont perdu la vie. New Delhi accuse des groupes terroristes soutenus par Islamabad d’en être responsables. Depuis, l’Inde a lancé une vaste opération militaire, baptisée « Sindoor », visant des infrastructures jugées hostiles au Pakistan. Cette nouvelle attaque au drone apparaît comme une réplique directe.
Le Pakistan, de son côté, nie toute implication. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Islamabad évoque une « manipulation médiatique indienne » et dénonce une tentative de justification pour intensifier les frappes transfrontalières. Mais sur le terrain, les faits s’accumulent : des vidéos amateurs montrent des drones s’abattant en pleine nuit, des ambulances en alerte et des habitants fuyant les zones touchées.
À Jammu, Srinagar et dans plusieurs autres villes du nord, les autorités indiennes ont décrété la fermeture des écoles et entamé des évacuations préventives. Des coupures d’électricité ont été signalées, certaines infrastructures critiques ayant été temporairement mises hors service.
Dans les coulisses diplomatiques, la communauté internationale s’alarme. Les États-Unis, la Chine, et plusieurs membres du G7 appellent à la désescalade. L’ombre du nucléaire plane sur cette nouvelle poussée de fièvre entre deux puissances historiques rivales.
Pour l’heure, le calme reste fragile. Les habitants du Punjab, déjà éprouvés par des années de tensions, retiennent leur souffle. À Ferozepur, les sirènes retentissent encore – sinistre rappel que, dans cette partie du monde, la paix reste un luxe instable.
Écrit par @radiosiskofm

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