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L’Allemagne a annoncé lundi soir la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières internes de l’espace Schengen, une mesure qui entrera en vigueur le 16 septembre et durera six mois.
Cette décision, communiquée par la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser, vise à lutter contre l’immigration illégale.
Les contrôles seront appliqués sur les frontières terrestres de l’Allemagne avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, la Suisse, l’Autriche, la Pologne et la République Tchèque.
L’espace Schengen, en place depuis 1985, permet la libre circulation sans contrôles aux frontières internes entre 29 États membres de l’UE et 4 États de l’AELE.
Les accords de Schengen autorisent cependant des dérogations temporaires pour des raisons spécifiques telles que des flux migratoires importants ou des menaces terroristes.
Le rétablissement des contrôles par l’Allemagne marque un tournant significatif, d’autant plus que le pays avait auparavant accueilli plus d’un million de réfugiés syriens en 2015.
Cette décision est perçue comme une réponse aux pressions croissantes de l’extrême-droite et aux préoccupations de sécurité intérieure, exacerbées par une récente attaque terroriste à Solingen en août.
Cette mesure suscite des inquiétudes parmi les partenaires européens, la Commission européenne appelant à la proportionnalité et à la nature exceptionnelle des contrôles.
La Pologne a critiqué la décision, plaidant pour une meilleure sécurisation des frontières extérieures de l’Union européenne plutôt que pour un renforcement des contrôles internes.
La montée de l’extrême-droite et la pression croissante sur les politiques migratoires mettent en lumière les défis auxquels l’espace Schengen est confronté.
Le cas de l’Allemagne pourrait créer un précédent, influençant potentiellement d’autres pays européens et provoquant un effet domino dans la gestion des frontières en Europe.
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