Sahby Mehalla
La police suisse a annoncé, le 24 septembre, l'arrestation de plusieurs personnes en lien avec l'utilisation d'une capsule suicidaire controversée, la Sarco, par une femme américaine de 64 ans.
Le drame s'est déroulé dans une forêt proche de la frontière allemande, où la victime a mis fin à ses jours en utilisant ce dispositif, conçu pour provoquer la mort par hypoxie en remplaçant l'oxygène par de l'azote.
Bien que l'aide au suicide soit légale depuis des décennies en Suisse, les autorités ont soulevé des questions quant à la légalité de la capsule.
Selon la ministre de l'Intérieur, Elisabeth Baume-Schneider, la Sarco ne respecte pas la législation suisse, notamment en matière de sécurité des produits et de réglementation sur l'utilisation de l'azote.
Elle a également souligné que l'euthanasie active reste interdite dans le pays.
La capsule a été introduite par l'organisation Last Resort, qui milite pour le droit à une mort assistée.
Florian Willet, co-président de l'organisation, présent lors de l'incident, a décrit la mort de la femme comme "paisible, rapide et digne".
Le bureau du procureur cantonal a ouvert une enquête criminelle pour incitation et complicité au suicide.
La police a saisi la capsule et une autopsie a été réalisée sur la défunte.
Philip Nitschke, l'inventeur de la Sarco, a déclaré être satisfait du bon fonctionnement du dispositif, le qualifiant d'alternative non médicamenteuse permettant à l'utilisateur de choisir le moment de sa mort.
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